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L’équilibre émotionnel : un défi au quotidien

par Germaine Picotin  
On peut dire qu’être en équilibre, pour le corps physique, c’est être en maîtrise de notre capacité de nous tenir debout sans tomber. Imaginons un enfant de 12 mois qui n’a pas encore acquis cet équilibre : il s’agrippe à tout ce qu’il trouve sur son passage puis un jour, il ose lâcher ce qui le sécurise pour faire ses premiers pas. Il tombera souvent mais un jour, il aura maîtrisé cette habileté de se tenir debout sans tomber, la plupart du temps.

Il en est de même avec nos émotions. Nous avons à acquérir la capacité d’être en équilibre sur le plan émotionnel, c’est-à-dire atteindre une stabilité dans le ressenti et l’expression de nos émotions. Si dans notre vie, nos parents ont accompagné avec fierté nos premiers pas, il en est tout autrement pour la question émotionnelle. La plupart d’entre nous n’avons pas appris à ressentir mais bien plutôt à refouler l’émotion qui montait en nous, surtout quand c’était une émotion qui confrontait notre parent, comme la colère par exemple. Le premier pas vers l’équilibre est de ressentir toutes nos émotions et de pouvoir les nommer aux bonnes personnes, de la bonne façon et au bon moment. Non seulement dire "je me sens bien" ou "je me sens mal" mais être capable de savoir et de dire que le sentiment qui nous habite est de la joie, de la tristesse, de la peur, de l’excitation ou de l’incertitude.

LES ÉMOTIONS QUE NOUS RESSENTONS ONT UN IMPACT SUR NOTRE SANTÉ PHYSIQUE
Toutes les activités de notre vie quotidienne, qu’elles soient physiques ou psychologiques, nécessitent de l’énergie que nous appelons énergie nerveuse. Nous rebâtissons cette énergie dans les périodes de sommeil et de repos. Quand nous dépensons plus d’énergie que nous en récupérons, nous épuisons nos réserves.

Avoir de mauvaises habitudes de vie au niveau de l’activité physique, de l’alimentation ou du repos épuisent nos réserves d’énergie. Il en est de même si nous avons de mauvaises habitudes émotionnelles.

Pour savoir si nous avons de mauvaises habitudes émotionnelles, arrêtons-nous un instant et surveillons nos pensées et nos émotions. Sommes-nous plutôt optimiste dans la vie ? Avons-nous souvent l’impression que la vie, les autres, nos collègues de travail et notre famille nous comblent dans notre besoin d’être aimé et estimé ? Sommes-nous la plupart du temps joyeux et confiant ?

Ou bien, sommes-nous de ces personnes qui voient le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein ? Sommes-nous toujours inquiet de l’avenir ? Avons-nous plus souvent peur que confiance en nous et en la vie ? Que ressentons-nous habituellement ou trop facilement ? De la colère, de la peur, une sensation de manque comme si nous étions né pour un petit pain, de l’envie parce que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin, de la culpabilité lorsque nous prenons soin de nous, de l’impatience parce que ça ne se passe pas comme nous le voulons ?

Nous savons maintenant, parce que plusieurs auteurs l’ont écrit, qu’il y a des liens étroits entre le psychisme et la maladie : ce que nous pensons et ressentons a un impact sur notre santé physique.

Chercher et trouver le moyen de développer la joie plutôt que l’inquiétude, la sérénité intérieure plutôt que le ressentiment ou le regret, l’acceptation plutôt que la colère, fera que nous économiserons notre énergie nerveuse et ceci contribuera à nous maintenir en santé.

Apprendre ou réapprendre à ressentir les émotions qui nous habitent, de même que savoir et oser les exprimer deviendront un gage de stabilité émotionnelle. Notre santé physique en dépend puisqu’elle est intimement liée à notre santé émotionnelle.
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